Fantaisie pour deux comédiens et TSF. Une femme, un homme jouent les personnages de quatre histoires pétillantes où s'exprime toute la verve corrosive de Marcel Aymé, notre Aristophane.
Une adaptation de quatre nouvelles, dont le travail de mise en scène joue sur l'utilisation et le détournement du décor, des objets, et s'appuie sur une bande son qui prend part à l'action. Un théâtre qui veut privilégier l'intime, et exige liberté et précision dans le jeu des comédiens.
La TSF, qui trône au salon, convoque d'une chanson ou d'un bulletin météo les personnages familiers de cette traversée de Paris. Ils s'infligent des promenades dominicales qui tournent au vinaigre, ils se piquent d'éduquer des enfants plus intelligents qu'eux, le manque d'alcool leur donne envie de boire leur beau-père, ils rejettent les princes déshérités. Leur humanité, seule, les sauve et nous touche après nous avoir fait rire. Quatre tranches de vie familiale du temps où la France, au sortir de la guerre, apprenait à vivre avec la paix et la modernité.
Marcel Aymé (1902-1967) a été un auteur qui, plus que tout autre, s’est attaché à peindre la France populaire, citadine ou rurale. Dialoguiste brillant, il est plusieurs fois adapté pour le cinéma (Le Passe-Muraille, La jument verte, La Vouivre, Uranus, La traversée de Paris). Il aime mettre en scène des personnages savoureux, tout en dénonçant leurs petites ou leurs grandes lâchetés, leur hypocrisie ou leur fatuité, avec une impitoyable lucidité, mais aussi avec humour et tendresse. Pour Aymé, il n’existe pas de cloison entre le monde réel et le monde imaginaire, la veine merveilleuse ne s’oppose pas à la veine réaliste, elle s’y intègre.
"Quatre nouvelles de Marcel Aymé mises en théâtre par deux comédiens pleins de vie. L'Aymé qu'on aime ! Particulièrement dans "La canne" qui raconte, bien à sa façon ironique et gentiment méchante, les tribulations d'une famille française à Paris.
Les deux comédiens, Céline Ronté et Thierry Jahn, sont particulièrement sympathiques. Leur joie de vivre et de jouer fait merveille sur le plateau. Ils interprètent pour nous tous ces personnages les uns après les autres avec une invention et une liberté qui font plaisir."
Jean-Luc Jeener
"Auteur soumis à un injuste purgatoire. Marcel Aymé compte pourtant à son actif, quelques chefs d’œuvre comme Lucienne et le boucher, Clérambard,ou Les oiseaux de lune. Ses pièces exigent une distribution nombreuse, des décors compliqués, mais quelle vacherie bienfaisante, quelle brillance de dialogues se dégagent de ces peintures d’une France d’après-guerre, honteuse de ses comportements Pétainistes, des ses hypocrisies morales ! La compagnie Nimbus détourne le problème, en adaptant pour la scène quatre nouvelles de l’empècheur de bien penser. Céline Ronté et Thierry Jahn, interprètent avec une joyeuse rosserie ces tableaux croqués dans le vif d’une société aux valeurs cimentées dans les leçons de morale infligées à ses bambins. On s’esclaffe souvent en écoutant des propos qu’on croirait préhistorique et qui n’ont qu’une soixantaine années. Patrick Floersheim signe une mise en scène narquoise, légère, pour ce spectacle rafraîchissant comme une orange amère. La forme a changé, mais le fond ?"
Jean-Louis Châles
"Des petites niews de notre Marcel Aymé ? On annonce la reprise en Avignon de quatre nouvelles grinçantes et malicieuses, qui fleurent bon nos ridicules familiaux, et la France des années 1950. Par la compagnie La Bigarrure qui nous apporte toute sa fraîcheur."
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