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"Une comédie policière noire, dans un tourbillon d'énergie" LE DAUPHINÉ




Les caves du Vatican

d’après André GIDE

Adaptation et Mise en Scène : Thierry Jahn - Assisté de : Patrick Floersheim - Création sonore : Romain Gerome et Thierry Jahn - Décors et Création lumière : Paco Galan - Costumes : Morgane Salvaggio - Avec : Céline Ronté, Olivier Baucheron, Jean Lou de Tapia, Jérôme Ragon, Gabriel Le Doze, Sébastien Faglain.


Les caves du Vatican ont assurément le rythme et l'humour d'une comédie. Cette histoire a aussi les rebondissements d'une enquête policière. À moins qu'elle ne soit une farce noire sur l'impunité. À bien des égards, cette pièce ne se laisse pas facilement classer dans les catégories habituelles. On pourrait bien sûr la ranger dans les tragi-comédies, ce qui laisserait de côté ses aspects philosophiques et tourmentés, aux accents Dostoïevskiens (Gide a ½uvré pour la renommée de cet auteur en France).Il nous importe d'en transmettre toute la drôlerie, toute la saveur, sans en trahir la noirceur désabusée, sans en écarter la portée polémique.

L'esthétique de la pièce, qui réside déjà au c½ur du roman, et qui au même titre que le propos, donne son originalité aux Caves du Vatican, est celui, foisonnant, de la littérature policière française du début du XXème siècle. Un univers de mystère, où la morale, et parfois le paranormal se mêlent à l'intrigue. Citons pour exemple les aventures emblématiques de Fantomas (le personnage de Protos change d'apparence plusieurs fois dans la pièce), ou les exploits d'Alexandre Marius Jacob qui inspirèrent le personnage d'Arsène Lupin, ou encore, plus tard, Les brigades du tigre.

Argument

A la mort du Comte de Baraglioul, Lafcadio apprend qu'il est son fils illégitime. Désormais riche, il décide de quitter Paris, et sa maîtresse Carola qui l'entretenait jusqu'alors. Parallèlement, Protos, l'ex souteneur de Carola, truand qui sévit entre la France et l'Italie, extorque des fonds aux fidèles, en leur faisant croire que le pape a été kidnappé par les francs-maçons, et qu'un faux lui a été substitué à la tête du Vatican. Pris, malgré lui, entre ces deux intrigues, Fleurissoire, homme naïf, généreux et croyant, sera la victime de l'un et de l'autre. D'abord, en se rendant à Rome avec la folle résolution de sauver le pape, et ensuite, en croisant le chemin d'un Lafcadio curieux de vérifier sa théorie de l'acte gratuit.







Note de mise en scène

Les nombreux changements de lieu dans la dramaturgie de la pièce ne se traduisent pas par des changements de décor qui viendraient peser sur le déroulement de l’action, mais sont plutôt source d’une utilisation ludique et inventive de l’espace scénique, au milieu duquel un lit se prête à de multiples métamorphoses. C’est l’essence du théâtre que de pouvoir nous transporter d’une chambre sous les toits de Paris, à la place Saint Pierre de Rome, en passant par un compartiment de train, sans systématiquement plonger la salle dans le noir complet pendant plusieurs secondes. Le jeu des comédiens est guidé par la cocasserie des situations. Sans tomber dans la farce, il doit se préserver de trop de psychologie. Comme les personnages inventés par les grands comiques du cinéma muet, tous les personnages des Caves du Vatican, du naïf Fleurissoire au cynique Protos, prêtent à rire sans se départir de leur coté tragique. Nous avons voulu plonger les scènes qui se passent à Paris dans une lumière froide, dans laquelle les visages blêmis par le fard évoquent le cinéma en noir et blanc, par opposition aux scènes dont l'action a lieu en Italie, plus ancrées dans la comédie. Car c'est bien ces allers retours entre burlesque et sordide, chaleur et obscurité qui sont à l'origine de notre engouement pour cette pièce. A l’instar de la fantaisie avec laquelle Gide a composé Les Caves du Vatican, il nous faut jouer avec le théâtre. Certaines scènes sont franchement burlesques, la langue sophistiquée, les lieux multiples, et l’action discontinue. On peut reprocher à une dramaturgie de ce genre de n’être pas facile d’accès, mais cette pièce, dont l’humour est la force principale, captive et déroute, au point d’éviter toute intellectualisation dans l’échange avec le spectateur.

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